Organisation M�tier Produits Trading Forex Services

Syst�mes de r�glements

Vers le menu BANQUESImprimer cette pageT�l�charger un chapitre
Il ne s'agit pas ici de r�glementation, mais plut�t d'explications sur les mouvements de fonds li�s � la conclusion d'op�rations de change (par exemple).

Le r�glement simple

Pour illustrer nos propos, nous allons supposer qu'une entreprise a conclu un contrat avec un exportateur am�ricain.

Ce dernier d�sirant �tre r�gl� en USD, cette entreprise contacte sa banque afin d'acqu�rir les devises (par exemple contre EUR) et r�gler son fournisseur.

Pour simplifier, on supposera ici que l'op�ration est une op�ration de change comptant et nous ne d�taillerons que le � cot� � USD de l'op�ration.

Nous raisonnerons comme si nous �tions la banque du client A.

Apr�s avoir conclu son op�ration commerciale, le client nous informe qu'il doit r�gler une certaine quantit� de devises (ici de l'USD) et nous fournit les instructions de r�glement.

Nous achetons les devises aupr�s d'une contrepartie et lui demandons de les verser chez notre correspondant.

Nous informons notre correspondant qu'il doit transf�rer les devises dans une autre banque en faveur de l'exportateur.

D�s r�ception des devises, la banque de l'exportateur cr�dite les devises au compte de son client.

Sch�matiquement, le cheminement est le suivant :

Sch�ma des flux pour un importateur

Ce cheminement est tr�s th�orique et peut avoir diff�rentes variantes : le client A poss�de d�j� les devises, nous disposons de devises dans la m�me banque que celle de l'exportateur, etc.

Une remarque s'impose : � aucun moment, les USD n'ont quitt� les �tats-Unis.

Ils n'ont fait que transiter de compte bancaire en compte bancaire � l'int�rieur du pays de la devise �chang�e.

On entend par correspondant l'�tablissement bancaire charg� du r�glement dans une devise.

Une banque peut avoir plusieurs correspondants pour une m�me devise, par exemple pour diff�rencier l'origine des virements.

Bien entendu des mouvements similaires (mais invers�s) ont lieu pour la devise de contre-valeur.

Le r�glement des op�rations de change

Dans le paragraphe pr�c�dent, j'ai volontairement raisonn� pour un r�glement simple, par exemple sur ordre d'un client.

C'est bien s�r un cas qui arrive, mais tr�s souvent, le r�glement est li� � une op�ration de change.

Il peut dans ce cas y avoir un r�el risque de livraison. Prenons un exemple :

Un �tablissement bancaire bien connu, la Banque A � Paris vient de conclure une op�ration avec un de ses confr�res, la Banque B.

Il s'agit d'une op�ration de change comptant en USD contre JPY.

La Banque A a achet� l'USD. Nous sommes lundi, le r�glement des devises doit �tre r�alis� mercredi (J + 2 ouvr�).

Les transactions sont entr�es dans le syst�me d'information des contreparties et les instructions de paiement sont envoy�es au correspondant japonais de la Banque A pour le r�glement en JPY ainsi qu'au correspondant New-Yorkais de la Banque B pour le r�glement en USD.

Nous sommes toujours lundi, il est 16h00.

Ouf. Ca para�t compliqu� mais relisez, il n'y a l� rien que de tr�s normal.

D'ailleurs, avec un sch�ma, voil� comment se d�roule le r�glement d'une op�ration de change :

Le risque Herstatt

Mardi, belle journ�e ensoleill�e avec un vent de sud-sud-ouest sur la pointe Bretagne ... mais je m'�gare.

Mercredi matin, les instructions de la Banque A sont ex�cut�es et son compte en JPY est d�bit�, le paiement en USD devant intervenir dans l'apr�s-midi (heure de Paris) d�s l'ouverture de New-York.

Or contre toute attente, la Banque B est d�clar�e en faillite.

D�s qu'il en a connaissance, le correspondant New-Yorkais bloque tous les paiements ordonn�s par la Banque B.

La Banque A, et bien d'autres banques ne verront jamais leur argent.

Ouhaaaaaaaa, me direz-vous d'un air perplexe. Une banque qui fait faillite et ne peut pas honorer ses r�glements �a existe p�.

Petit rappel historique :

FOCUSLa faillite de la banque Herstatt

Au d�but des ann�es 1970, la Bankhauss Herstatt, bien que de taille modeste, �tait tr�s active sur la march� des changes.

Situ�e � Cologne, la banque Herstatt s'est vu retirer son agr�ment pour cause de faillite par les autorit�s allemandes le 26 juin 1974 � 15h30.

De nombreuse contreparties lui avaient d�j� adress� des paiements (irr�vocables) en DEM par l'interm�diaire du syst�me de compensation allemand.

Ces contreparties attendaient des USD qui devaient �tre r�gl�s un peu plus tard (il n'�tait que 10h30 au �tats-Unis) par le correspondant � New-York de la banque Herstatt.

Or, d�s que ce correspondant apprit la fermeture de la banque, il gela tous les paiements.

Les contreparties perdirent donc instantan�ment les fonds qu'elles devaient recevoir.

Ceci entra�na un effet � boule de neige � car d'autres banques, qui n'�taient pas forc�ment impact�es directement par la faillite de la banque Herstatt refus�rent d'ordonner des paiements sans avoir la garantie de recevoir la contre-valeur.

Ceci bien �videment provoqua une grave crise au sein du syst�me de compensation utilis� � New-York.

Depuis, l'histoire s'est r�p�t�e : faillite du groupe Drexel Burnham Lambert en 1990, fermeture de la BCCI (Bank of Credit and Commerce International) en 1991, d�gringolade de Baring Brother en 1995 ... (to be continued)

Ce risque est depuis appel� risque de principal ou risque � Herstatt �.

Par ailleurs il a montr� l'existence de risque syst�mique (la d�faillance d'un �tablissement entra�ne la d�faillance d'autres �tablissements) notamment du fait de l'internationalisation des �changes, des d�calages horaires entre les diff�rents syst�mes de r�glement, et des volumes consid�rables qui sont �chang�s.

Ceci a bien entendu pouss� diff�rentes autorit�s ainsi que les banques � chercher des solutions.

On peut citer le syst�me CLS qui semble s'imposer comme un nouveau standard de compensation sur le march� des changes.

Haut de page Haut de page

RECHERCHE
MARCHES
BANQUES
MONNAIES

 

 
9 CONSEILS RENTABLES POUR R�USSIR EN BOURSE M�ME EN PARTANT DE Z�RO